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CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER

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JODO-SHINSHU HARRY PIEPER


Brochure n°09 au format PDF (05.2021) 126.0 ko

Il y a deux mille ans, des ressortissants des provinces romanisées ne vinrent-ils pas s’établir au cœur même de Rome ? Aujourd’hui, des ressortissants de pays anciennement colonisés s’établissent en Occident... Un « Judaïsme d’exportation » ne s’implanta-t-il pas à Rome, les meilleurs esprits, affligés par la décadence, ayant rejeté les valeurs aliénantes d’une romanité dévoyée pour épouser la cause d’une universalité émancipatrice en devenant chrétiens ? Aujourd’hui, l’Islam et le Bouddhisme, quoi qu’essentiellement différents l’un de l’autre, s’implantent en Occident...

C’est inévitable ! De nos jours comme alors, une question vitale sera largement débattue : au regard de la débâcle des valeurs qui afflige notre société, nombre de personnages publics sont autorisés à exposer dans les médias des vues très lucides sur ce sujet, tout au moins concernant la pose du diagnostic, sur lequel l’accord est quasi unanime. Toutefois, ce qui est frappant (sans rien dire des propos atterrants de politiciens encore plus cyniques, s’il est possible, qu’opportunistes), c’est « le silence assourdissant » qui révèle crûment le très profond malaise portant sur la prescription d’un remède adapté à la maladie de civilisation gravissime que constitue la société occidentale moderne mondialisée ; un médicament véritablement adapté : une panacée, car si la maladie est d’ordre général, le médicament l’est également ! cette réaction visant à retarder l’émergence de toute spiritualité étrangère en Occident, n’est-elle pas l’expression d’une pulsion autodestructrice de masse, des masses qui veulent confusément en finir, dans un paroxysme de jouissance, avec une société engagée dans une fuite en avant vers un futur invivable, la fuite en avant accélérée autodestructrice que représente le recours systématique à des technologies toujours plus sophistiquées trouve son aboutissement dans le « transhumanisme », qui se révèle en réalité n’être « que » de l’infra-humanisme : non pas une « augmentation » de l’humain au moyen de technologies hypersophistiquées, un énoncé qui dissimule mal une contradiction dans les termes ; non pas une simple « transformation », qui serait neutre du fait de s’inscrire, apparemment, dans la dimension horizontale, comme d’aucuns s’évertuent à le faire croire sans aucun scrupule ; mais une « réduction », une corruption visant à une élimination, lors d’un processus prenant la forme éphémère d’un remplacement technologique intégral... des masses désemparées à l’idée d’entreprendre une réforme fondamentale et qui temporisent ? Les populations génitrices se ressaisiront-elles à temps, eu égard aux enfants qu’elles trouvèrent bon de mettre au monde dans une telle société ? L’exemple qu’elles leur ont si nonchalamment donné ces dernières décennies (un exemple qui les a aliénés comme jamais de jeunes humains ne le furent) incline à en douter fortement.

Parallèlement à cette votation (au résultat d’autant plus incontestable qu’il procède d’une élaboration politique minutieuse : à ce propos, il y aurait beaucoup à dire sur les effets à long terme d’un enseignement de l’histoire de si piètre qualité dans nos écoles), nous assistons déjà, malheureusement, à des manifestations d’ostracisme plus insidieuses.

Ces manifestations d’ostracisme sont le fait de services de l’Etat. À ce titre, elles doivent être prises très au sérieux : en effet, au cours de l’histoire, les réactions d’Etats confrontés à quelque pensée émergente accusée d’avoir une influence délétère sur les valeurs établies furent invariablement insidieuses, captieuses, à leurs débuts ! N’est-ce pas encourageant, en vérité ?

Notre enquête sur l’ostracisme antibouddhiste d’un service de l’Etat de Vaud visant singulièrement le Jôdo-Shinshû, la Véritable Ecole de la Terre Pure, se propose de sensibiliser nos lecteurs à l’idée qu’il incombe à chacun d’empêcher que de tels procédés, indignes d’un Etat de droit, soient élevés au rang de pratiques politiques légitimes. Quant au concept d’Etat de droit (ainsi que celui de séparation des pouvoirs : législatif, exécutif, judiciaire - pour se borner), la présente conclusion met en perspective le caractère désintéressé de la précédente expression de mon civisme : de véritables principes donnent des raisons légitimes, les meilleures, d’affirmer que, dans le cadre politique moderne, de telles formules aliènent ceux qui, hélas, y croient ! Puissent tous les êtres obtenir la paix et le bonheur ! NAMU AMIDA BUTSU !

Révérend G. Bezençon


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