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CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER

CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER


Brochure n°05 au format PDF (06.2014) 15.5 Mb

Origine du Centre Culturel Bouddhiste Jôdo-Shinshû Harry Pieper

Inauguré l'année 2000 à Montpreveyres, sur les hauteurs de Lausanne, le Centre Culturel Bouddhiste Jôdo-Shinshû Harry Pieper est le premier temple de la Véritable Ecole de la Terre Pure européenne établi dans le canton de Vaud.

Courant principal du Bouddhisme en Chine, au Vietnam et au Japon, le mouvement de la Terre Pure s'est engagé depuis plus de 1500 ans dans une réforme profonde des mentalités associée à une réadaptation des moyens de réalisation spirituelle : 1) rejet des Pratiques Difficiles fondées sur notre Pouvoir Personnel inapte de nos jours à nous faire atteindre le but de la Voie ; 2) confiance placée dorénavant dans la Pratique Facile fondée sur le Pouvoir Autre du Bouddha Amida : Penser au Bouddha et Prononcer son Nom (japonais : Nembutsu) - prononcé : « Namu Amida Butsu ! », ou plus brièvement : « Nam'An'Da Bou ! » -, pour réaliser le même Eveil de la longue nuit de l'ignorance que le Bouddha historique Shâkyamuni, mais au travers de la Naissance dans la Terre Pure de ce Bouddha transcendant qu'est Amida, le Bouddha de Lumière-Infinie et de Vie-Infinie (Lumière-Infinie = Parfaite Sagesse, Vie Infinie = Grande Compassion).

Cette réforme vise à permettre à tous les êtres, y compris les plus ordinaires, les plus stupides, les plus débauchés, les plus criminels, d'atteindre aisément le but de la Voie malgré que ce monde soit entré dans une époque fort peu propice à la pratique de la spiritualité : l'Epoque de la Décadence de la Loi, et que s'accroissent les cinq corruptions : la corruption du cycle cosmique, de la vie, de l'homme, des conceptions et des passions - cette interprétation du sens de l'histoire diffère de celle qui a cours dans l'enseignement obligatoire sous le contrôle d'un Etat moderne, laïque et progressiste, dans la mesure où les vérités spirituelles n'ont rien de comparables avec les nécessités de l'idéologie.

La Véritable Ecole de la Terre Pure, ou Bouddhisme Shin, l'une des douze Ecoles du Bouddhisme japonais, est sans doute la plus représentative de ce vaste courant de spiritualité. Fondée en 1224 à la parution de l'œuvre majeure composée par le bonze Shinran : le « Florilège sur l'enseignement, la pratique et la réalisation selon l'Ecole de la Terre Pure » (Kyô-Gyô-Shin-Shô), c'est l'Ecole qui réunit le plus d'adhérents au Japon aujourd’hui.

C'est assurément l’universalité de sa doctrine alliée à sa pratique facile qui impressionna les pionniers européens du Bouddhisme Shin : don du meilleur au pire (il est donné à tous), de la manière la plus simple (sans effort et instantanément), sans possibilité de perdre l'acquis (la Réalisation Suprême est définitive), telle est en effet la signification fondamentale, universelle, du Nembutsu (le Bouddha Amida transfère sa Réalisation et tous ses mérites à tous les êtres, qui par le fait même Pensent à lui et Louent son Nom).

En 1954, le pionnier européen du Jôdo-Shinshû, Karl Erdmann Harry Pieper (1907-1978), prêtre bouddhiste allemand, fut présenté à S. E. Ôtani Kôshô, Patriarche de la branche Honganji du Jôdo-Shinshû. Au début des années 70, le pionnier suisse du Jôdo-Shinshû, le Révérend Jean Eracle (1930-2005), ancien chanoine de Saint-Augustin de l'Abbaye de Saint-Maurice, par ailleurs conservateur de la section Orient du musée d'ethnographie de Genève, entra en relation avec le Révérend Pieper. Celui-ci lui transmit des directives ayant trait à la création à Genève d'un centre d'étude bouddhiste Jôdo-Shinshû en préalable à la mise sur pied d'un système d'ordination européenne de bonzes de la Véritable Ecole de la Terre Pure, une ordination menant tout naturellement à la formation d'un ordre européen de bonzes de la Véritable Ecole de la Terre Pure, ce dernier prenant finalement la forme d'un collège : le Collège du Lotus Blanc.

Le Révérend Pieper avait en effet évoqué en premier lieu la formation de cet ordre avec S. E. Ôtani Kôsho qui lui avait dit : « Vous êtes libres de le former et il vaut mieux le former sans le contrôle du Hompa-Honganji ».


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