L'idée ayant fait peu à peu son chemin, afin de mettre tout en œuvre pour que le centre d'étude bouddhiste Jôdo-Shinshû de Genève et l'ordination européenne se concrétisent dans les plus brefs délais, je me rendis avec mon épouse au Japon où nous reçûmes l'ordination des bonzes Jôdo-Shinshû et où j'étudiai la sculpture bouddhique.
De retour en Suisse, je m'engageai auprès du Révérend Eracle à édifier le Centre Culturel Bouddhiste Jôdo-Shinshû Harry Pieper, et ceci non pas à Genève, mais dans le canton de Vaud, près de Lausanne : à Montpreveyres. C'est donc dans ce nouveau contexte qu’eut lieu la première ordination de bonzes de la Véritable Ecole de la Terre Pure européenne, sous la houlette du Révérend Jean Eracle, lors d'une cérémonie qu'il dirigea, radieux, en son Temple de la Foi Sereine, à Genève.
Avant que le prochain chapitre ne commence, pour faciliter la compréhension de cette affaire, il me semble opportun d'évoquer le point suivant : pour commémorer les trente ans d'existence de la Société Bouddhique Suisse Jôdo-Shinshû, j'entrepris d'élever au cœur de l’Europe une statue monumentale du Bouddha Amida (h. 5 mètres), et ceci dans une annexe du Centre Culturel Bouddhiste Jôdo-Shinshû Harry Pieper située au bord de la route de Berne.
Présentation succincte des méthodes employées par l'Etat de Vaud pour démanteler le Centre.
Soucieux d'obtenir la garde de ma fille lors d'une séparation, je vis d'un bon œil l'intervention du SPJ. Lorsque j'expliquai notre situation familiale à un assistant-social, je ne fis donc pas mystère d'être inquiet de certaines attaques portées contre mes activités afin que notre fille, qui avait reçu une éducation de « Fille de Temple », ne puisse pas reprendre la direction du Centre dans le futur.
Bien mal m’en prit, pour deux raisons : 1) je m'étais confié à un ancien collègue de travail, qui ne s’était pas présenté et que je n'avais pas reconnu (lui, mon épouse et moi avions travaillé dans la même institution éducative), un homme dont j'avais pu expérimenter par le passé qu'il était un anticlérical très déterminé : vingt ans auparavant, j'avais eu avec lui des discussions houleuses au sujet de la spiritualité ; comme je lui avais fait part de mon projet de fonder un temple bouddhiste de la Véritable Ecole de la Terre Pure et d'élever une statue monumentale du Bouddha Amida en Suisse Romande, il en était même venu à me dire : « Tu incarnes le type le plus abouti d'individu qui a un idéal que j'aimerais voir disparaître ! » ; 2) dès lors, le temple et mes activités furent attaqués de manière conjointe, concertée ; de plus, pour arriver à ses fins, l'assistant-social pu compter sur le soutien sans faille de la hiérarchie du SPJ jusqu'à son plus haut niveau.
N'ayant pu obtenir de la hiérarchie de l'assistant-social que ce dernier soit immédiatement dessaisi du dossier de notre famille au vu des circonstances, je n’eus d’autre alternative que de changer de district dans l’urgence pour fuir son animosité qui s'exerçait avec d'autant plus de perfidie que j'avais obtenu entre temps la garde de ma fille - sans qu'elle et moi puissions jouir de l'immeuble familial (ceci d’ailleurs par un procédé vraiment singulier !), donc du temple, de la galerie d'art sacré, ainsi que de mon atelier de sculpteur, toutes choses que je souhaitais naturellement lui transmettre un jour.
