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CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER

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Brochure n°08 au format PDF (12.2020) 1.0 Mb

Or donc, dans le sillage des activités les plus troubles des hautes sphères politiques, des technologies numériques, de la banque et de la bourse, des industries de l’armement, du nucléaire, des hydrocarbures, sans oublier l’agroalimentaire, pour ne citer que les mieux connues, un scandale que les médias gardèrent durant des décennies sous le boisseau affleure aujourd’hui, un scandale dans lequel le monde médical est impliqué : la corruption d’une « élite » médicale singulièrement influente ruinant les règles de la déontologie au bénéfice de l’industrie pharmaceutique, entre autres.

Chacun savait que les fabricants d’armement s’enrichissent d’autant plus que, par souci d’équité, leurs marchands vendent leurs armes à toutes les parties belligérantes ; que les compagnies pétrolières extraient des hydrocarbures qu’elles propagent en tous lieux pour exprimer le vif intérêt qu’elles portent à l’amélioration des modes de vie des humains et à la préservation de leur cadre naturel ; que l’industrie nucléaire, militaire et civile, s’inscrit plus rigoureusement encore dans cette voie droite ; que la sphère bancaire, donnant toute la mesure à sa probité, se voue à contrôler la monnaie pour que celle-ci produise des effets en tous points conformes à ses anciennes légendes les plus édifiantes. Or, aujourd’hui, nous apprenons que nous pouvons ajouter à ce florilège une « élite » médicale singulière, inspirée désormais exclusivement par la puissance financière, des grandes entreprises pharmaceutiques en l’occurrence, et qui trouve suranné ce que Platon écrivit à propos des médecins : « faire passer tous les ans devant un tribunal les médecins, et les magistrats sortants, personne ne pouvant plus facilement faire du mal qu’un médecin, car il lui est possible à la fois de faire payer de gros honoraires à son malade, de lui imposer de multiples dépenses, et au surplus de le faire périr...quant au vrai médecin, il recherche le profit du malade et non le sien propre, il n’a pas d’autre but que le bien du malade, que le bien de son corps, qu’il fait passer d’un état pire à un état meilleur » ; « Le médecin ne peut être un homme d’affaires » (2). Donc, une question se pose : comment des hommes d’affaires pourraient-ils être des médecins ?

Il est inutile d’allonger cette liste d’exemples. Elle rend compte suffisamment de l’ambiance de corruption généralisée, de perversion profonde - en réalité, une débâcle des valeurs révélant une décadence très avancée - qu’une classe politique aux ordres pour se maintenir s’emploie servilement à faire accepter comme la normalité, dans un premier temps de façon insidieuse, puis comme au forceps, au détriment de populations en conséquence sidérées, tétanisées, après qu’on eut de longue date savamment instillé en elles la perte du sens des valeurs et des responsabilités : personnelles, familiales, sociales, culturelles, et avant tout spirituelles, afin de briser leurs velléités de résistance (3).

Un bref retour sur l’histoire récente, prenant la forme d’une question, conclura la première partie de ce propos : alors que la société « hyper connectée » que la propagande officielle vantait - pour qu’elle puisse nous être vendue au prix le plus élevé avant qu’elle en arrive à tout contrôler après nous avoir tous corrompus - déployait ses premiers effets, déjà si aguicheurs qu’ils en étaient profondément outrageants, quelle maladie de l’esprit (4) fit que fort rares furent les personnes qui comprirent dans quel cauchemar éveillé nous plongerait très rapidement une société ne faisant que promouvoir technologiquement une fuite en avant autodestructrice accélérée ?

Le Purgatoire : prescription du médicament. Comme toute chose, les sociétés naissent, les sociétés meurent.

Selon les écritures traditionnelles, un principe spirituel, représenté par une personnalité exemplaire à l’esprit universel : le Bouddha, Fo Hi, Abraham, le Christ, le Prophète Mohamed, est à l’origine de chaque culture faisant société : le Bouddhisme, l’Hindouisme (5), le Tao-Confusianisme, le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, sans nulle intention de déni envers les cultures moins connues.

Quant au Christianisme, après des débuts spirituels exemplaires, en Occident, l’Eglise catholique romaine s’organisa en une religion d’empire qui atteignit son apogée aux douzième et treizième siècles. Cet édifice grandiose commença alors à se lézarder du fait de l’émergence en son sein de courants de pensée remettant en cause son enseignement, sa foi, ses pratiques et ses fins : ockhamisme, légisme capétien, protestantisme, premières fissures à l’origine de nombreuses failles : cartésianisme, rationalisme, pragmatisme, positivisme, scientisme, et autres relativisme, agnosticisme, individualisme, sans oublier la psychanalyse, des failles que l’on nous incite à regarder comme les expressions d’une « Renaissance » progressive de l’esprit - une renaissance de l’esprit fort hypothétique : en réalité, un complexe de conquérant, comme le montre suffisamment, sans parler des sciences et des techniques, ses sous-produits politico-économiques : colonialisme, impérialisme, mondialisme. Au vu de l’organisation sociale et de l’ambiance générale résultant de ces siècles d’influence.


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